Son travail porte essentiellement sur la question des normes dans sa double dimension vitale et sociale, d’où une enquête à la fois en direction de la médecine et de la « critique sociale ». Il analyse d’une part les catégories de la santé, de la maladie, de la normalité dans une perspective de philosophie de la médecine. Il a publié à ce sujet Canguilhem et les normes (PUF, 1999) et Canguilhem et la vie humaine (PUF, 2002). Il a notamment publié sur ces sujets : Vies ordinaires, vies précaires (Le Seuil, 2007) et L’invisibilité sociale (PUF, 2009). Marathonien, il a aussi publié l’essai Courir. Méditation physique (Le Seuil, 2012).
Il travaille d’autre part sur la question de la « critique sociale » et étudie les limites complexes qui distinguent précarité, exclusion, vie décente et normalité. Il a publié sur ce sujet : Les maladies de l’homme normal (Éditions du Passant, 2004) ; Vies ordinaires, vies précaires (Seuil, 2007) ; L’invisibilité sociale (PUF, 2009), Que faire de notre vulnérabilité (Bayard, 2011) ainsi qu’un roman : Sans domicile fixe (Éd. du Passant, 2004).
Il a notamment proposé une méditation sur le personnage conceptuel de Charlot / Charlie Chaplin, interprété comme témoin précaire de notre temps, parvenant dans les formes ultimes de la survie sociale à défaire les normes de notre monde commun, parmi lesquelles celles touchant au travail (Les Temps modernes), à la famille (Le Kid), à la patrie (Le Dictateur). L’héritage de Foucault et de Canguilhem est ici accompli en direction d’une reformulation de la philosophie sociale.