Née à Langeais, en Touraine, sur les bords de la Loire, cette production, qui a existé de 1839 à 1909, possède des formes très caractéristiques qui se retrouvent dans toute la fabrication, seul le décor change. La pâte de la faïence fine est faite à partir d’argile très fine et très plastique. Sa grande particularité se trouve ainsi dans ces décors propres à la manufacture, fait rare, à une époque où la majorité des décors étaient inspirés d’autres faïences ou porcelaines.
La production fut d’une très grande diversité, assiettes, coupes, pots, bonbonnières, bénitiers, chocolatières, paniers, barils, aiguières, pots à cigares, soupières, tasses, cafetières, vases… et parmi les fabrications les plus représentatives de la marque, les corbeilles tressées.
Les matériaux utilisés à cette époque offrent déjà de grandes possibilités de couleurs obtenues à partir des oxydes métalliques comme le chrome, le cobalt, le cuivre, l’étain, le fer, le manganèse, le plomb, l’urane, le zinc… qui permettent d’obtenir des verts, des bleus, des gris, des jaunes, des nuances de rouge, du rouge orangé au violet très foncé, des bruns et de l’ivoire.
Une telle production, hors norme par la quantité et la qualité, a attirée très vite de nombreux collectionneurs, conservateurs actuels d’une production disparue. L’exposition propose de découvrir l’histoire particulière de cette manufacture exceptionnelle à travers les oeuvres du plus grand collectionneur de faïences de Langeais, Paul-Jean Souriau. C’est en 1956 que Paul-Jean Souriau, industriel originaire des Pays-de-la-Loire, découvre la faïence de Langeais.