Max Ernst en Touraine

2016, de rencontres en créations à l’écoMusée

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De 1955 à 1968, Max Ernst pose ses valises en Véron, un territoire paisible proche de Chinon, entre Loire et Vienne. La lumière y est parfaite, le fleuve, majestueux avec ses bancs de sable indolents ; ici la douceur de vivre n’est pas une légende. Pendant cette période, il vit là avec son épouse Dorothea Tanning dans une maison typique en pierres blanches de tuffeau au milieu d’un grand jardin. Il y installe un atelier, crée, sculpte et rencontre les habitants du village. Il tisse des liens, il aime les gens, il détourne des objets de leur quotidien pour en faire des oeuvres d’art : le territoire prend vie dans son travail.

Deux expositions retracent sa vie et son travail en Véron. L’une, dans sa maison à Huismes, l’autre, plus conséquente à l’Ecomusée du Véron. Témoignages vidéo des habitants qu’il a rencontrés, oeuvres – lithographie, sculptures, frottages, esquisses, plâtres, photographies, affiches – objets détournés, objets personnels, collaboration avec les poètes et les écrivains, éditions originales… Une approche sensible et inédite de Max Ernst qui ouvre sur des années de création apaisées.

A l’occasion des 40 ans de la mort de Max Ernst, la communauté de communes Chinon, Vienne et Loire rend hommage à l’un des plus grands artistes qui a marqué l’histoire de l’art contemporain, co-fondateur des deux avant-gardes que sont le mouvement Dada et le Surréalisme, et ce territoire si particulier situé à l’ouest de la Touraine. Une quarantaine d’oeuvres et d’objets prennent vie à l’Ecomusée du Véron et mettent en lumière ces années de créations et de rencontres en Touraine. L’histoire veut que Max Ernst se lie d’amitié avec Gilles Chauvelin, maire du village de l’époque, qui est aussi un tailleur de pierre. La pierre de tuffeau que l’on trouve dans la région a servi, entre autres, à la construction des châteaux de la Loire. Gilles Chauvelin initie le sculpteur aux particularités de ce calcaire tendre et blanc qui contraste avec les paysages verdoyants et restitue une lumière à nulle autre pareille. Max Ernst utilise alors ce matériau local pour certaines de ses créations…